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Signes cliniques et diagnostic de la maladie parodontale

Une des manifestations les plus flagrantes de la maladie parodontale est la mauvaise haleine (ou halitose). Ce signe clinique plus ou moins marqué est d'apparition précoce car il est dû à la dégradation de particules alimentaires par les bactéries de la plaque dentaire. Cette interaction aboutit à la libération de mercaptan, de protéines soufrées,..., qui sont des molécules malodorantes. La mauvaise haleine peut donc souvent un indicateur fiable et précoce que des soins bucco-dentaires sont probablement nécessaires, mais il faut toutefois retenir qu'une mauvaise haleine peut avoir d'autres causes que le dépôt de plaque dentaire et la maladie parodontale.

La maladie parodontale se manifeste également par la présence de signes cliniques variant d'un cas à l'autres et selon le stade d'évolution : une couche de tartre d'épaisseur et d'extension variable sur un nombre plus ou moins important de dents, des gencives rouges (gingivite) avec parfois une hyperplasie gingivale ou une suppuration lors de lésions parodontales avancées, la formation de poches gingivales entre la gencive et la base de la dent, des dents mobiles, déchaussées, dont la base de la ou des racines devient visible (lorsqu'elle n'est pas enfouie sous le tartre !) ; des ulcérations buccales sont parfois aussi observées. Pour certains cas, gingivite sévère, dents qui bougent..., la maladie parodontale peut entraîner une douleur marquée et provoquer une gêne notamment pour s'alimenter.
L'halitose est presque toujours remarquée par les propriétaires, mais les autres signes, quoique parfois spectaculaires, passent souvent inaperçus, car leur observation nécessite une inspection de la bouche. Les troubles bucco-dentaires sont donc souvent détecté à l’occasion d’une visite chez un vétérinaire, sans qu'ils soient le motif de consultation (par exemple lors de la consultation pour la vaccination annuelle.

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Les signes cliniques (halitose, tartre, gingivite, éventuellement dents mobiles ou déchaussées,...) permettent un diagnostic facile de la maladie parodontale par le vétérinaire. En revanche, une simple inspection de la bouche n'est pas toujours suffisante pour évaluer le stade de la maladie et la gravité des lésions parodontales. Par exemple, le tartre peut masquer la récession gingivale ou des racines dentaires mises à nue.
Des examens complémentaires peuvent donc être nécessaires notamment pour apprécier si certaines lésions parodontales sont réversibles ou non : ainsi, le sondage des poches gingivales permet de mesurer leur profondeur, qui est un bon critère pour apprécier la réversibilité des lésions.
Dans d'autres cas, les signes observables comme des dents mobiles permettent de savoir d'emblée que les lésions sont irréversibles et graves, et qu'une extraction de la ou des dents concernées est justifiée. Le vétérinaire peut toutefois être amené à proposer une radiographie de la mâchoire, car la lyse (destruction) osseuse liée à l'infection peut ne pas se limiter à l'os alvéolaire. Cette radiographie permet d'en apprécier l'extension et de savoir si la mandibule n'est pas très fragilisée, avec un risque élevé de fracture.

Il est à noter que la maladie parodontale peut en plus des lésions locales avoir des conséquences régionales : comme indiqué précédemment, des fractures "spontanées" (alors que le chien saisit un jouet, par exemple) de la mâchoire peuvent survenir pour des maladies parodontales à des stades avancés ; lors de lésions parodontales graves des dents supérieures et en particulier des canines, il n'est pas exceptionnel que le foyer infectieux en se propageant forme un canal qui finit par déboucher dans les cavités nasales situées juste au dessus (fistule oro-nasale).
Les complications de la maladie parodontale peuvent également être générales (ou systémiques), suite à une dissémination bactérienne : ainsi, certains chiens présentent des toux chroniques due à une infection respiratoire, des troubles cardiaques consécutifs à une endocardite bactérienne (inflammation des valves cardiaques), des lésions rénales sont également possibles.

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