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Titre Nozamis les chiens

Principales affections oculaires du chien

kératoconjonctivite sèche (KCS)

La kératoconjonctivite sèche qui est souvent désignée par ses initiales (KCS), est une inflammation de la cornée et des conjonctives, consécutive à une diminution de la sécrétion lacrymale (œil sec).
Près de 4 % des chiens seraient atteints de KCS et plus de 8 % chez les races prédisposées.

Origines des kératoconjonctivites sèches

Les KCS sont très majoritairement dysimmunitaire, c'est à dire qu'elles sont dues à un dysfonctionnement immunitaire (environ 80 % des cas) : le système immunitaire se retourne contre les glandes lacrymales qui sont progressivement détruites : leur apparition est spontanée et elles évoluent de manière chronique. Des prédispositions raciales sont observées principalement chez des chiens de races de petite taille (cavalier King Charles, carlin, caniche, etc.). La KCS dysimmunitaire est généralement bilatérale.
Les KCS d'origine non dysimmunitaire sont notamment congénitales (par exemple chez le Yorkshire-terrier), associées au diabète ou consécutives à certains traitements, etc.

Signes cliniques et diagnostic des kératoconjonctivites sèches

Les motifs de consultation les plus fréquents lors de KCS sont un œil sale et une rougeur oculaire, surtout notés le matin.
Lors de la consultation, les signes cliniques susceptibles d'être observés par le vétérinaire sont une conjonctivite, la présence de sécrétions muqueuses ou muco-purulentes, une cornée terne, qui peut présenter une surface irrégulière, une néovascularisation superficielle plus ou moins développée, des ulcères de la cornée, des pigmentations.
La mise en évidence d'une insuffisance de sécrétion lacrymale (œil sec) permet d'établir le diagnostic. Un test de Schirmer permet de quantifier la production lacrymale.

Traitement des kératoconjonctivites sèches

La KCS est une affection évolutive qui en l'absence de traitement s'aggrave progressivement et peut conduire à une perte de la vision.
Un traitement spécifique permet de contrôler le processus dysimmunitaire. L'utilisation de substituts de larmes et de lubrifiants oculaires soulagent la douleur liée à la sécheresse oculaire ; un traitement local antibiotique est également nécessaire si une infection secondaire est constatée.
Lors de KCS non dysimmunitaire, le traitement de choix est un traitement étiologique (prise en charge de la cause de la KCS).

 



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